La première mission du service achat est d’assurer un approvisionnement régulier des usines d’aliments en matières premières et ingrédients, sans rupture ni surcharge, sachant que certaines d’entre elles produisent le jour, la nuit et le week-end. Les matières premières et ingrédients doivent être compétitifs pour les filières d’élevage tout en étant conformes aux exigences de qualité. Le travail collectif de la profession sur ce point, avec le RCNA (Référentiel de Certification de la Nutrition Animale) et les plans de contrôles mutualisés, sont essentiels. 

Être acheteur pour une usine d’aliments, cela impose de réaliser une veille technique permanente sur les caractéristiques des produits, pour identifier de nouvelles sources d’intrants, mais aussi suivre tous les paramètres qui vont influencer le prix et la disponibilité, comme le climat, le coût de l’énergie, ou encore les conflits géopolitiques.

Pour concevoir la recette de l’aliment en fonction de l’animal qui va le consommer, de nombreux paramètres sont pris compte : les besoins nutritionnels des animaux en premier lieu, la technologie de l’usine, la réglementation, l’environnement, les exigences des clients et des cahiers des charges, mais aussi la qualité nutritionnelle et la disponibilité des matières premières. 

L’objectif du formulateur est de trouver la recette la plus économique et la plus performante qui respecte toutes ces contraintes, qui sont parfois antinomiques. Pour les aider dans leur tâche, les formulateurs s’appuient sur des logiciels de formulation, dont les données sont régulièrement mises à jour.

L’usine est en relation avec tous les services de l’entreprise : commandes, achat et réception de matières premières, formulation des aliments, livraison, etc. L’usine fonctionne en flux tendu et organise sa production pour répondre aux commandes des clients en fabriquant l’aliment au plus près de la livraison. 

Le responsable d’usine veille au respect des consignes par les opérateurs, afin que tous travaillent de la même manière et en sécurité. Il recherche également les moyens d’optimiser l’outil de production et de maîtriser le process pour répondre aux différentes contraintes, notamment règlementaires, comme pour réduire la consommation d’énergie tout en conservant la qualité des aliments.

Les équipes de technico-commerciaux des entreprises de nutrition animale accompagnent les éleveurs dans leurs choix. Ils réalisent un diagnostic de leurs besoins en début de campagne en fonction des objectifs qu’ils se fixent et, en fin de campagne, ils font le bilan.

Ils vendent des aliments et des compléments nutritionnels, et font des calculs de rations pour être au plus près des besoins spécifiques de chaque élevage. Ce sont des personnes passionnées par leur métier et qui apprécient les relations humaines avec les agriculteurs.

Les livraisons d’aliments en élevage se font à l’aide de véhicules citernes compartimentés, avec 4 ou 5 essieux, appartenant à l’entreprise de nutrition animale ou à un prestataire de transport. Le service logistique organise quotidiennement les tournées de livraison. Il optimise le nombre de kilomètres parcourus, ainsi que la charge utile transportée. Un véhicule autorisé à circuler à 44 tonnes transporte généralement 30 tonnes d’aliments, et livre entre 1 et 8 élevages, selon la taille des lots d’aliments. 

Les chauffeurs-livreurs s’assurent de livrer le bon produit, la bonne quantité, dans le bon silo, et à la bonne heure, dans le respect des mesures de biosécurité. Ils sont aussi sensibilisés à leur sécurité, ainsi qu’à celles des personnes présentes lors des livraisons. La sécurité des installations chez les clients est un point d’attention pour le secteur.